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Jo-POGO
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7 mai 2007

Le 8 mai

7mai2005_02

Les vicissitudes
de la commémoration du 8 mai

La commémoration de la victoire alliée en France
depuis 1945

   Depuis 1945, la commémoration de la victoire alliée sur l'Allemagne nazie a connu bien des vicissitudes (1).

            En 1946, pour ne pas retarder l'effort de production qui conditionnait la réussite de la reconstruction économique de la France, il a été décidé de reporter la célébration de la victoire de 1945, le dimanche 12 mai.
            Le général de GAULLE invité par le président Félix GOUIN, à participer à cette commémoration, déclina cette invitation et annonça que le dimanche 12 mai il se rendrait sur la tombe de Georges CLEMENCEAU.

            Le 7 mai 1946, l'Assemblée Constituante a voté une loi (2) qui fixait pour les années à venir cette commémoration au 8 mai si ce jour était un dimanche, ou au premier dimanche suivant le 8 mai, le même jour que la fête traditionnelle de Jeanne d'Arc, qui avait délivrée Orléans le 8 mai 1429.
            Cet amalgame permettait de rassembler les combattants des deux guerres mondiales et d'exalter la Résistance, tout en prônant la réconciliation nationale.
            Ainsi, le culte de la « bonne Lorraine » a fait l'objet d'une remarquable continuité : arme de combat de la droite nationaliste et cléricale avant-guerre, utilisée par le régime de Vichy sous l'Occupation pour dénoncer à la fois l' « esprit de jouissance » et la gauche anticléricale du Front populaire, accusée d'être responsable de la défaite de 1940, le culte de Jeanne d'Arc a été repris à son compte par la gauche laïque et anticléricale, majoritaire à l'issue des élections d'après-guerre.

            En 1948, François MITTERRAND, alors ministre des anciens combattants, a confirmé le caractère non férié de la célébration du 8 mai 1945.

            En 1951, le gouvernement a décidé de commémorer la victoire alliée de 1945 le 8 mai, sans attendre le dimanche.

            À la demande des associations d'anciens combattants, résistants et déportés, la loi du 20 mars 1953 a déclaré le 8 mai jour férié, mais non chômé.

            Après le retour au pouvoir du général de GAULLE, le décret du 11 avril 1959 a décidé que le 8 mai ne serait plus férié et qu'il serait célébré le deuxième dimanche du mois. Cette décision, qui faisait suite à la suppression de la retraite du combattant, entraîna la protestation des associations d'anciens combattants.

En 1965, le 8 mai a été exceptionnellement et ponctuellement rétabli jour férié à l'occasion du 20ème anniversaire de la victoire alliée.

            Le décret du 17 janvier 1968  a rétabli la célébration du 8 mai, mais en fin de journée.   
   
        En 1975
, le président de la République, Valéry GISCARD D'ESTAING, déclarant qu'il était « temps d'ouvrir la voie de l'avenir », a décidé de mettre fin à la célébration de la victoire alliée de 1945, au nom de la réconciliation franco-allemande. Il a annoncé sa décision aux membres du Conseil européen en ces termes :

« J'ai décidé avec le gouvernement français [présidé alors par Jacques CHIRAC], de ne plus commémorer désormais cet anniversaire, qui sera ainsi le 30ème et le dernier ».

            Cette annonce a provoqué une vive émotion dans le milieu des anciens combattants, résistants, déportés.

            Le 1er juin 1981, au lendemain de l'élection de François MITTERRAND à la présidence de la République, le nouveau secrétaire d'État aux anciens combattants a annoncé qu'une loi allait rétablir le 8 mai comme commémoration nationale.

            La loi du 23 septembre 1981 a redonné au 8 mai son caractère férié, qu'il a conservé depuis.

( 1 ) " L'événement : 8 mai 2 000 - Anniversaire de la victoire du 8 mai 1945 ", Les Chemins de la Mémoire, n° 97, mai 2 000

( 2 ) Loi n° 46-934 du 7 mai 1946 : « La commémoration de la victoire remportée par les armées françaises et alliées le 8 mai 1945 sera célébrée le 8 mai de chaque année si ce jour est un dimanche et, dans le cas contraire, le premier dimanche qui suit cette date ».

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Commentaires
S
merci jo
M
merci jo de mettre des lecons d'histoire et de commemorer la memoire de ceux qui ont combattu la france. Mon grand pere en a fait parti avec tant d'autre alors merci jo<br /> bisous
B
Merci a toi joel pour ces lecons d'histoires. J'apprecis.
J
Respectons nos anciens qui se sont battus pour notre liberté.
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